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  • © 2018 AFP | Crée le 31.01.2018 à 02h49 | Mis à jour le 05.08.2020 à 08h03
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    Le président du parlement catalan Roger Torrent (G) lors d'une rencontre au parlement avec le gouvernement provincial à Barcelone, le 30 janvier 2018 Josep LAGO-AFP

    Le président du parlement catalan a ajourné sine die mardi la session d'investiture à la présidence de la Catalogne du chef de file indépendantiste Carles Puigdemont, interdite par la Cour constitutionnelle, suscitant de vives critiques au sein de son camp.

    "La séance plénière d'aujourd'hui (...) est reportée", a déclaré Roger Torrent, du parti ERC (Gauche républicaine de Catalogne), sans préciser d'autre date.

    Auparavant il s'était lancé dans une diatribe contre la Cour constitutionnelle, estimant que le président destitué de la Catalogne avait "tous les droits" d'être candidat.

    Il a ensuite assuré que l'ajournement avait pour but de défendre la tenue d'un débat d'investiture avec "toutes les garanties" pour Carles Puigdemont, autrement dit, sans risque d'arrestation.

    Le gouvernement s'est félicité du report, en estimant que sa saisine de la Cour constitutionnelle avait permis "d'éviter que la démocratie ne soit tournée en dérision".

    L'ajournement a en revanche provoqué des volées de bois vert d'"Ensemble pour la Catalogne", le groupe parlementaire de Carles Puigdemont, et de la Candidature d'unité populaire (CUP, extrême gauche), les deux autres listes indépendantistes.

    "La décision du président Torrent n'a pas fait l'objet de consultations, ni de communications préalables au groupe "Ensemble pour la Catalogne", a déclaré cette formation dans un communiqué, avant de faire savoir que Carles Puigdemont lui-même n'avait pas été mis au courant.

    "Nous ne sommes absolument pas d'accord avec le report", a déclaré le porte-parole de la CUP Carlos Riera, le qualifiant de "grave erreur politique".

    "Un nouveau cycle de mobilisations et de désobéissance civile doit commencer", a-t-il menacé, alors que quelques milliers de séparatistes s'étaient massés aux abords du parlement, affublés pour certains de masques de Puigdemont.

    "Puigdemont est notre président (...) le peuple a choisi son dirigeant", assurait à l'AFP José Anaya, un retraité de 72 ans, portant le masque et le drapeau indépendantiste - rouge, or, bleu et blanc - noué autour du cou.

    Mais Puigdemont est loin, installé à Bruxelles, où il échappe depuis trois mois aux poursuites de la justice espagnole.

    Destitué par Madrid il n'en reste pas moins à ce stade le seul candidat à la direction de la région de 7,5 millions d'habitants.

    Le parlement était censé débattre de sa candidature à partir de 15h00 (14h00 GMT). Mais Roger Torrent et les membres du bureau du parlement, chargés de l'ordre du jour, risquaient des poursuites s'ils ignoraient l'arrêt de la Cour constitutionnelle qui a strictement encadré la session, la rendant presque impossible à réaliser.

    Samedi la cour, saisie par le gouvernement central, avait annoncé qu'en cas d'investiture à distance, le vote ne serait pas valable.

    Elle avait considéré que M. Puigdemont devait auparavant demander en personne au juge de la Cour suprême en charge de l'enquête le visant l'autorisation de comparaître devant la chambre. Ce même juge l'a refusée à l'ex-vice-président catalan, Oriol Junqueras, en détention provisoire depuis début novembre.

    Le nouveau conflit judiciaire intervient trois mois après la déclaration d'indépendance unilatérale votée au parlement le 27 octobre 2017.

    La crise politique avait atteint son paroxysme avec l'organisation d'un référendum d'autodétermination interdit, le 1er octobre 2017, marqué par des violences policières.

    Après la tentative de sécession, le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy a suspendu l'autonomie de la région, dissous le parlement catalan et convoqué de nouvelles élections, avec l'espoir d'un apaisement de la situation en Catalogne, divisée à parts presque égales sur l'indépendance.

    Mais à l'issue du scrutin, les indépendantistes n'ont pas perdu de terrain : ils représentent 47,5% de l'électorat, ce qui leur permet de disposer de la majorité absolue au parlement, grâce à une pondération des voix qui profite aux provinces rurales, les plus séparatistes.

    - Aucun dialogue -

    La rue s'est apaisée après un mois d'octobre secoué par les manifestations et le déménagement des sièges sociaux de milliers d'entreprises hors de Catalogne.

    Mais l'atmosphère reste extrêmement tendue entre le gouvernement central et les indépendantistes, sans aucune amorce de dialogue.

    "Un homme en fuite, un homme qui a prétendu liquider de manière unilatérale la souveraineté et l'unité nationale ne peut être président de rien", a déclaré lundi M. Rajoy.

    La Cour constitutionnelle - composée de membres nommés essentiellement par la majorité conservatrice qui dominait la chambre des députés à Madrid jusqu'en 2015 - est régulièrement accusée de partialité par les séparatistes. Elle avait annulé en 2010 une partie du statut conférant une autonomie élargie à la Catalogne, l'une des racines de l'actuel conflit.

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