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  • © 2016 AFP | Crée le 02.07.2016 à 08h55 | Mis à jour le 05.08.2020 à 06h18
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    Un migrant regarde à travers la vitre du bus qui l'évacue du camp de migrants installé à la halle Pajol, le 29 juin 2016 à Paris

    Un mois après l'annonce-choc d'Anne Hidalgo de créer un "camp humanitaire de réfugiés" à Paris, l'Etat s'est engagé à travailler aux côtés de la Ville pour ouvrir des "sites de premier accueil" pour les migrants, avant leur orientation sur le reste de la France.

    "Nous avons mené plusieurs réunions avec la Ville pour discuter avec eux de leur projet, de ce qui était faisable et souhaitable", a indiqué vendredi Emmanuelle Cosse, sollicitée par l'AFP qui s'était procuré une lettre au préfet d'Ile-de-France et au préfet de police.

    Dans ce courrier, "Bernard Cazeneuve et moi-même demandons au préfet d'Ile de France de créer des sites de premier accueil dans lesquels les migrants pourront obtenir une évaluation sanitaire et une information sur leurs droits", a expliqué la ministre, en précisant qu'il avait été demandé au préfet de "travailler avec la Ville sur la base de ses propositions".

    Les deux préfets ont en effet été invités à "travailler à un protocole", a-t-on indiqué à l'Intérieur, en soulignant que cette démarche "ne se prononce pas sur le fond du projet tel que présenté" par la maire de Paris, et que l'Etat collabore de longue date avec la municipalité sur l'accueil des migrants.

    Anne Hidalgo avait pris de court les pouvoirs publics fin mai en annonçant la création d'un centre, aux normes de l'ONU et dans Paris, pour accueillir les migrants et court-circuiter la reconstitution des campements insalubres dans la capitale.

    Le courrier signé des deux ministres précise que le projet "pourrait être complété par d'autres sites d'accueil temporaire d'au moins 500 places sous responsabilité Etat".

    Le nombre n'est pas arrêté mais "on pense qu'il faut une ou deux unités pour commencer", a indiqué Mme Cosse, en rappelant que l'Etat "finance l'ensemble des places d'accueil et d'orientation y compris à Paris".

    - "Nouveau mode opératoire" -

    La lettre aux préfets martèle que l'accueil proposé sera "collectif et temporaire", le temps "strictement nécessaire à une orientation vers un Centre d'accueil et d'orientation" (CAO), ou vers le dispositif d'asile si la personne a déjà engagé des démarches pour obtenir le statut de réfugié.

    Et cet accueil n'exclut pas des contrôles de situation administrative. "Nous demandons au préfet de police de procéder à des opérations de police sur la voie publique", souligne le courrier. Des contrôles qui devraient intervenir "le plus en amont possible", souligne-t-on au ministère de l'Intérieur.

    Les CAO ont été inventés l'an dernier pour les migrants de Calais afin de les inciter à demander l'asile, mais ont aussi servi pour les campements parisiens ces derniers mois. Dans une circulaire cette semaine aux préfets de région, M. Cazeneuve et Mme Cosse ont demandé à ce que 3.000 places de plus soient crées en CAO d'ici septembre, pour porter leur nombre à 5.000.

    "Nous attendons un effort des collectivités locales pour l'ouverture des CAO", a martelé Mme Cosse, selon qui "il va falloir que ces communes prennent des engagements très clairs, sinon l'Etat sera contraint de réquisitionner des lieux" -- un avertissement en droite ligne de l'objectif de 400 créations de places assigné à chaque préfet de région.

    A la mairie de Paris, on se réjouit du soutien au camp humanitaire d'une part, tout en se félicitant "de l'annonce, pour le dispositif en aval, de places supplémentaires", a souligné Mathias Vicherat, directeur de cabinet.

    Cet appel à la solidarité rejoint aussi les demandes des associations, qui jugent intenable la pression exercée sur la capitale alors même que les flux migratoires s'intensifient en provenance d'Italie avec les beaux jours.

    Paris a été le théâtre de 25 évacuations de campements en un an, avec à la clé plus de 12.000 offres d'hébergement par la préfecture. Face à cette situation le courrier des deux ministres reconnaît qu'"il est nécessaire de mettre en place un nouveau mode opératoire".

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