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  • © 2016 AFP | Crée le 20.04.2016 à 05h08 | Mis à jour le 05.08.2020 à 06h09
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    La présidente brésilienne Dilma Rousseff lors d'une conférence de presse à Brasilia, le 19 avril 2016 EVARISTO SA-AFP

    La présidente brésilienne Dilma Rousseff a affirmé mardi que sa destitution n'apporterait "pas de stabilité politique" au plus grand pays d'Amérique latine, alors que son mandat ne tient plus qu'à un fil devant le Sénat.

    Visiblement éprouvée, moins combattive que d'habitude, Mme Rousseff s'est livrée à une longue plaidoirie pédagogique, parfois brouillonne, lors de sa première conférence de presse aux correspondants de presse étrangers.

    Deux jours après qu'une majorité écrasante de députés (367 sur 513) ont ouvert la voie à son "impeachment", l'impopulaire dirigeante de gauche a même pour la première fois évoqué au futur sa possible destitution:

    "Elle n'apportera pas de stabilité politique au Brésil. Pourquoi? Parce que c'est une rupture avec la base de la démocratie", a déclaré Mme Rousseff, rappelant avoir été réélue en 2014 par plus de 54 millions d'électeurs.

    La procédure est à présent entre les mains du Sénat, qui pourrait écarter Mme Rousseff du pouvoir dès la première quinzaine de mai pendant un maximum de six mois par un vote à la majorité simple, en attendant un jugement final.

    "Ce à quoi nous assistons n'est pas un processus d'impeachment, mais une tentative d'élection indirecte provenant d'un groupe qui n'aurait pas les conditions de se faire élire" à la régulière, a-t-elle.

    Mme Rousseff visait son ex-allié devenu rival, le vice-président Michel Temer qui brigue ouvertement son fauteuil et consulte déjà en vue de former un gouvernement qu'il veut d'"unité nationale".

    Cette procédure de destitution "est un coup d'Etat", a répété Mme Rousseff. "Il est entaché d'un péché originel parce qu'il ne repose sur aucune des bases légales" prévues par la Constitution pour motiver la destitution d'un président.

    L''opposition accuse Mme Rousseff d'avoir maquillé les comptes publics en 2014 pour dissimuler aux Brésiliens l'ampleur des déficits publics et se faire réélire, ainsi qu'en 2015.

    Concrètement, le gouvernement a fait supporter provisoirement par des banques publiques des dépenses lui incombant dans le cadre de la Loi de finances votée au parlement, et il a longuement tardé à les rembourser.

    "On veut me destituer pour des questions techniques de comptabilité publique", s'est défendue Mme Rousseff, réitérant que tous ses prédécesseurs ont eu recours à ce type de "pédalages" budgétaires sans jamais avoir été inquiétés.

    - "Part de sexisme" -

    Mme Rousseff a dénoncé "une part de sexisme" dans la farouche campagne politique orchestrée pour l'évincer. "On me réserve parfois un traitement qu'on n'aurait certainement pas réservé à un homme président", a-t-elle dit.

    L'ex-guerillera marxiste a déploré "l'hommage lamentable" rendu dimanche au parlement par le député d'extrême droite Jair Bolsonaro à l'un des militaires qui l'ont torturée sous la dictature militaire, le colonel Carlos Alberto Brilhante Ustra.

    Mais elle a aussi éludé les questions les plus embarrassantes sur le reniement de ses engagements électoraux en matière économique et le scandale de corruption Petrobras qui éclabousse son Parti des travailleurs (PT) et ceux de son ex-coalition, en particulier le PMDB du vice-président Temer.

    Ce cocktail explosif a soufflé sur les braises de la crise politique qui paralyse le géant émergent d'Amérique latine.

    Plus de 60% de la population souhaite le départ de Mme Rousseff dont la cote de popularité de 13% est l'un des plus basses de l'histoire de la jeune démocratie brésilienne.

    Dans ce contexte sombre et instable, Mme Rousseff s'est néanmoins dite confiante dans le succès des Jeux Olympiques de Rio de Janeiro, les premiers de l'histoire en Amérique du Sud, à bientôt 100 jours de leur coup d'envoi.

    "J'ai la certitude que ce seront les meilleurs Jeux olympiques de ce pays (sic), et au-delà, du monde entier. Nous sommes même en avance sur ce que nous avions prévu" dans leur préparation, a-t-elle dit.

    La procédure de destitution poursuivait parallèlement sa marche implacable au Sénat, avec la lecture de la motion votée par les députés et le vice-président Temer attend son heure.

    "Je vais attendre très silencieusement et respectueusement la décision du Sénat fédéral. Il a le dernier mot sur cette question et il serait donc inadéquat que je dise quoi que ce soit", a déclaré mardi M. Temer.

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