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  • © 2016 AFP | Crée le 09.04.2016 à 17h24 | Mis à jour le 05.08.2020 à 06h08
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    La présidente Dilma Rousseff entourée de partisans le 8 avril 2016 à Rio ROBERTO STUCKERT FILHO-PRESIDENCY OF BRAZIL/AFP

    Destitution de Dilma Rousseff ou pas, des responsables politiques brésiliens prônent des élections anticipées, seule catharsis capable à leur yeux de sortir le Brésil de sa profonde impasse politique et économique.

    Le constat est simple: 68% des Brésiliens souhaitent le départ de l'impopulaire présidente de gauche, selon un récent sondage Datafolha.

    Mais seuls 16% ont confiance dans un futur gouvernement du vice-président centriste Michel Temer qui lui succèderait jusqu'aux élections de 2018 si elle était destituée.

    "Ni Dilma, ni Temer", a pris position dimanche dernier l'influent quotidien Folha Datafolha dans un éditorial retentissant. "Tant que Mme Rousseff restera dans ses fonctions, la nation restera crispée, paralysée". Mais M. Temer "n'a pas le soutien de la société", résumait le journal.

    Un sénateur du parti centriste PMDB du vice-président, Valdir Raupp, a mis les pieds dans le plat cette semaine en proposant des élections générales anticipées qui coïncideraient avec les municipales programmées en octobre.

    "Dans quelles conditions le vice-président va assumer? J'ai déjà dit que je voterais pour l'impeachement mais je ne crois pas que ce soit la solution pour le pays", a-t-il lancé.

    Mme Rousseff, qui se dit victime d'une tentative de "coup d'Etat" institutionnel habillé sous le prétexte de maquillages des comptes publics, peut sauver son mandat dès le week-end prochain.

    - 'Vice-président 1%' -

    Il lui suffirait d'obtenir à peine un tiers des votes des députés pour faire avorter la procédure. Mais ce n'est pas gagné.

    Pour beaucoup, elle a de toute façon perdu toute capacité de gouverner. Sa coalition parlementaire a explosé. Les milieux économiques ne lui font plus aucune confiance. La gauche la défend dans la rue contre le "coup d'Etat", mais rejette son programme d'ajustement budgétaire.

    L'alternative Temer suscite tout aussi peu d’enthousiasme. Même les plus farouches adversaires conservateurs de Mme Rousseff n'y voient qu'un pis-aller.

    Temer, dont le PMDB a claqué la porte de la coalition de Mme Rousseff, formerait un gouvernement de transition axé sur un programme de redressement économique libéral. Il rassurerait les milieux économiques et obtiendrait sans doute le soutien de la droite.

    Mais pour combien de temps? Sa formation est tout autant éclaboussée que le Parti des travailleurs au pouvoir (PT) par le scandale de corruption Petrobras, aux développements imprévisibles.

    M. Temer est lui-même cité dans cette enquête, sans être à ce stade poursuivi. Il est aussi visé par une procédure de destitution, encore embryonnaire, pour les mêmes motifs que Mme Rousseff. Et s'il lui succède, ce technocrate crédité d'1% d'intentions de votes en cas d'élection traînera l'étiquette de putschiste en chambre sans légitimité que lui accole la gauche.

    "S'ils pensent qu'en renversant un gouvernement légitimement élu, ce pays va rester tranquille, ils se trompent", a mis en garde Mme Rousseff.

    "Ni Rousseff ni Temer", c'est aussi le mot d'ordre de l'écologiste Marina Silva, une transfuge du PT qui avait créé la surprise en devenant un temps favorite de la campagne présidentielle de 2014.

    Marina Silva espère que le Tribunal supérieur électoral (TSE) cassera leur mandat en jugeant que leur ticket électoral a été pollué par des financements d'entreprises provenant de fonds détournés de Petrobras. Ce qui entraînerait la convocation de nouvelles élections.

    - 'Ni non ni oui' -

    La justice électorale est saisie. Mais elle est lente et sa décision pourrait s'éterniser jusque tard en 2017.

    "Le pays ne peut pas attendre", rétorque le chef de l'opposition, le sénateur de centre-droit Aecio Neves, rival malheureux de Mme Rousseff au second tour de la présidentielle de 2014.

    La Constitution brésilienne de 1988 ne prévoit la convocation automatique d'élections anticipées, sous 90 jours, qu'en cas de démission conjointe du chef de l'Etat et de son vice-président. Plus qu'improbable.

    Dernière option, "il faudrait un amendement à la Constitution qui exigerait l'approbation des 2/3 des députés" (342 sur 513), explique Thomaz Pereira, professeur de droit à la Fondation Getulio Vargas de Rio.

    Le président du Sénat, Renan Calheiros, bien que membre du PMDB de M. Temer, s'est dit prêt à créer une commission pour analyser des propositions d'amendement à la Constitution et propose même un référendum sur le sujet.

    "Tout scénario doit être pris en considération pour que nous ayons des portes de sortie demain (...), et consulter la société ne sera jamais une mauvaise idée", a souligné M. Calheiros, réfractaire à l'impeachment de Mme Rousseff.

    La présidente a ironisé mardi, sans fermer la porte: "Je ne rejette ni n'accepte. Allez d'abord convaincre les députés et les sénateurs d'écourter leur mandat et revenez me voir"...

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