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  • © 2016 AFP | Crée le 05.04.2016 à 22h58 | Mis à jour le 05.08.2020 à 06h07
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    Dans la vitrine d'un magasin "Borsalino", le 17 mars 2016 à Florence en Italie Vincenzo PINTO-AFP/Archives

    Un patron peu scrupuleux avait plongé le chapelier italien Borsalino dans la tourmente. Mais un groupe d'investisseurs est aujourd'hui bien décidé à relancer cette marque mythique en conservant ce qui en a fait son succès: fabrication à la main et traditions ancestrales.

    Visiter l'usine Borsalino d'Alexandrie, dans le nord de l'Italie, c'est un peu comme remonter le temps.

    Deux machines impressionnantes, datant de 1857, font l'objet de toutes les attentions: ce sont elles qui transforment les poils de lapin en ce duvet soyeux dont est fait le célèbre chapeau qui a été porté par les plus grandes stars et immortalisé par Alain Delon et Jean-Paul Belmondo.

    Après une nuit ou deux de repos, les poils, dans un nuage vaporeux, sont projetés sur un cône en mouvement et aspergés d'eau: le Borsalino est né. Il sera ensuite travaillé de multiples fois, avec eau et vapeur, pour réduire sa taille et donner consistance à la matière.

    "Nous croyons beaucoup au monde du luxe artisanal: on parle ici d'une vraie manufacture, c'est du fait main, avec un sens du détail", explique Edouard Burrus, vice-président du fonds d'investissement Haeres Equita.

    Avec son associé Philippe Camperio, il a lancé en mai 2015 une procédure en vue d'acquérir le chapelier qui fêtera l'an prochain ses 160 ans et produisait plus de 2 millions de chapeaux par an dans les années 1920.

    Le 16 mars, la justice italienne a donné son feu vert à la procédure de concordat et au plan de paiement des créanciers par Haeres Equita, qui s'est entouré d'un collectif d'investisseurs italiens et internationaux.

    L'objectif: faire oublier les "années difficiles" et "redonner sa grandeur d'antan et assurer un avenir serein" au chapelier, "l'une des dernières entreprises du luxe encore indépendantes".

    La société, dont l'ancien patron, Marco Marenco, recherché pour fraude et évasion fiscale, a été arrêté il y a un an en Suisse, était, lorsqu'elle a été récupérée par la nouvelle équipe, endettée à hauteur de 30 millions d'euros.

    La maison avait perdu la confiance des fournisseurs, dont certains ne livraient plus, ce qui a entraîné "une baisse de la qualité" qui a elle-même découragé les clients, explique Edouard Burrus.

    - "Regain de confiance" -

    Mais depuis la médiatisation de la procédure de reprise, "nous sentons un vrai regain de confiance des clients et des fournisseurs, qui nous livrent à nouveau la bonne qualité et quantité de matière première", ajoute-t-il.

    Dans l'usine d'Alexandrie, où travaillent 114 personnes, les ouvriers sont soulagés.

    "Cela fait une trentaine d'années que je travaille ici (...). Ce n'est pas un travail mécanique, style chaîne de montage, chaque chapeau a besoin d'attention, passe par mes mains, pour moi c'est une très belle chose", explique Giovanni Zamirri, chargé de donner sa forme à chaque couvre-chef.

    Pour fabriquer un fedora, sept semaines et 52 étapes sont nécessaires.

    Après un chiffre d'affaires de 15,5 millions d'euros en 2015, réalisé principalement en Europe, au Japon, et maintenant aux Etats-Unis, Borsalino compte atteindre les 17 millions cette année, avec la vente de ses chapeaux en feutre --dont une partie est destinée aux juifs orthodoxes, une activité représentant 10% de son chiffre d'affaires-- mais aussi de panamas et des couvre-chefs en textile.

    "Le groupe vend aujourd'hui environ 150.000 chapeaux par an et nous avons une demande pour 220.000", note M. Burrus. Le groupe souhaite donc "augmenter sa production et étoffer ses équipes", tout en se développant sur des marchés pour l'instant sous-exploités comme les Etats-Unis.

    Parallèlement, "notre objectif est de rajeunir le produit, de lui donner un aspect plus +trendy+, alors qu'on sent véritablement le retour du chapeau", souligne-t-il.

    Le Borsalino, dont les prix varient entre 200 et 600 euros selon les modèles, a "un peu une image old-school", et "en-dessous de 25 ans, les jeunes ne connaissent pas la marque", dit-il. Une situation que les repreneurs entendent bien changer.

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