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  • © 2017 AFP | Crée le 27.08.2017 à 02h20 | Mis à jour le 05.08.2020 à 07h27
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    Des civils fuient les combats entre les forces de l'ordre et les rebelles musulmans rohingyas à la frontière entre la Birmanie et le Bangladesh), le 26 août 2017 Sam JAHAN-AFP

    Des civils terrifiés tentaient samedi de fuir les villages reculés de l'ouest de la Birmanie, où des combats entre les forces de l'ordre et les rebelles musulmans rohingyas ont fait des dizaines de morts, pour se réfugier au Bangladesh.

    Depuis vendredi, les affrontements entre forces de l'ordre et rebelles rohingyas ont fait au moins 92 morts, dont 12 membres des forces de sécurité, d'après la police.

    Les violences se déroulent dans l'Etat Rakhine, secoué depuis plusieurs années par de fortes tensions entre la minorité musulmane des Rohingyas et les bouddhistes.

    Quelque 2.000 femmes et enfants rohingyas étaient massés samedi à la frontière avec le Bangladesh, mais n'ont pas été autorisés à la franchir, selon les autorités.

    Samedi après-midi, l'armée birmane a ouvert le feu sur des centaines de ces villageois, selon un journaliste de l'AFP et les gardes-frontières bangladeshis.

    Le correspondant de l'AFP a vu des civils courir pour se mettre à l'abri au moment où les soldats ouvraient le feu près du poste-frontière de Ghumdhum.

    Il n'était pas possible dans un premier temps de savoir s'il y avait eu des victimes.

    "Ils ont tiré sur les civils, pour la plupart des femmes et des enfants, qui étaient cachés dans les collines près de la frontière", a déclaré à l'AFP un responsable local des gardes-frontières bangladeshis, Manzurul Hassan. "Ils ont tiré soudainement au mortier et à la mitrailleuse, visant les civils", a-t-il ajouté.

    - Traversée à la nage -

    Le journaliste de l'AFP avait vu plus tôt des centaines de civils traverser la frontière poreuse samedi en tout début de journée, les patrouilles étant moins sévères en raison des fortes pluies. Certains sont même passés à la nage par la Naf, une rivière frontalière.

    Un médecin des services d'urgence a affirmé que deux hommes rohingyas, blessés en Birmanie, avaient également franchi la frontière et avait été hospitalisés au Bangladesh.

    "L'un d'eux, âgé de 25 ans, est mort quelques heures après avoir été admis" à l'hôpital, a-t-il ajouté sous couvert d'anonymat.

    Considérés comme des étrangers au sein de la Birmanie, à plus de 90% bouddhiste, les Rohingyas sont apatrides même si certains vivent dans ce pays depuis des générations.

    Ils n'ont pas accès au marché du travail, aux écoles, aux hôpitaux et la montée du nationalisme bouddhiste ces dernières années a attisé l'hostilité à leur encontre.

    Mais les arrivées de Rohingyas ne sont guère vues d'un bon œil par le Bangladesh, nation en majorité musulmane qui a déjà accueilli des dizaines de milliers de réfugiés de cette minorité.

    - Situation 'confuse' -

    Les combats avaient commencé vendredi lorsque des centaines d'hommes, qui feraient partie de l'Arakan Rohingya Salvation Army (ARSA), avaient attaqué plus de 20 postes de police dans l'Etat Rakhine, des violences sans précédent depuis des mois.

    "Les combats se poursuivent à Myo Thu Gyi, près de Maungdaw", la grande ville du nord de l'Etat Rakhine, a déclaré samedi à l'AFP un responsable de la police locale.

    "Il y a des attaques sporadiques, la situation est confuse. Le siège de l'administration à Maungdaw a aussi essuyé des tirs", a précisé ce responsable.

    A Maungdaw, dont des habitants ont témoigné avoir entendu des tirs, les rues étaient vides samedi, marchés et boutiques étant restés fermés, a constaté un photographe de l'AFP.

    Les précédentes importantes attaques meurtrières contre des postes de police de l'automne 2016 avaient été suivies par un durcissement des actions de l'armée dans la région, avec des villages incendiés et une fuite massive de Rohingyas vers le Bangladesh voisin. Ceux-ci avaient livré des récits d'atrocités commises par l'armée.

    Une commission internationale dirigée par l'ancien secrétaire général de l'ONU Kofi Annan a rendu jeudi ses conclusions sur la situation en Etat Rakhine, appelant la Birmanie à donner plus de droits aux Rohingyas, faute de quoi cette minorité risquait de "se radicaliser".

    La situation est particulièrement difficile pour les 120.000 musulmans vivant dans des camps de déplacés en Etat Rakhine, d'où ils ne peuvent sortir qu'au compte-gouttes, sur laissez-passer.

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