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  • © 2016 AFP | Crée le 09.05.2016 à 00h24 | Mis à jour le 05.08.2020 à 06h11
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    Des artistes interprètent l'opéra de Wagner Das Liebesverbot, à l'Opéra national du Rhin à Strasbourg, le 6 mai 2016

    L'Opéra du Rhin présente à Strasbourg un visage méconnu de Richard Wagner en créant pour la première fois en France Das Liebesverbot, une œuvre de jeunesse très enlevée, qui évoque plus un opéra comique italien que les opéras "sérieux" qui ont fait sa renommée.

    Cette "Défense d'aimer" est l'oeuvre d'un tout jeune Wagner, âgé de seulement 21 ans quand il en compose les premières notes.

    Le jeune homme y met en scène un gouverneur allemand qui suscite l'hostilité de la population en voulant interdire le carnaval.

    Proche des idées progressistes du Mouvement Jeune Allemagne, Wagner utilise cette trame pour dénoncer le puritanisme bourgeois qui règne chez lui, opposé à une supposée sensualité italienne.

    Bien loin des opéras qui feront entrer quelques décennies plus tard le maître de Bayreuth dans la légende, Das Liebesverbot verse dans le comique, "presque le boulevard par moments", souligne Mariame Clément, qui le met en scène à l'Opéra du Rhin.

    A travers les quiproquos et les déguisements, le spectateur est invité à suivre les aventures d'une tempétueuse religieuse qui fera succomber l'hypocrite gouverneur à ses charmes pour sauver la vie de son frère, accusé de débauche.

    "Il y a toujours des oppresseurs, des fanatiques, des tyrans, et il y a toujours des êtres humains qui veulent s'amuser en dépit des lois, de la dictature", souligne Mariame Clément, qui a opté pour une mise en scène qui tend à décontextualiser l'histoire.

    Au-delà de cette intrigue peu connue du grand public, l'auditoire est invité à découvrir la musique d'un Wagner qui se cherche encore, puise son inspiration chez Mozart et dans l'opéra italien.

    - Un "flop" -

    La réception de Das Liebesverbot ne fut pas de nature à l'encourager dans la voie de l'opéra-comique. La première représentation en 1836 fut un véritable "flop", en partie parce que la troupe n'avait pas pu suffisamment répéter. Et la seconde représentation fut annulée pour cause de bagarre en coulisses sur fond d'intrigue amoureuse.

    Wagner nourrit ensuite l'espoir de monter son opéra à Paris, mais le théâtre de la Renaissance, qui s'était montré intéressé, fit faillite avant de pouvoir passer à l'acte.

    Il n'en fallait pas beaucoup plus pour conférer à Das Liebesverbot une aura d'opéra maudit.

    Pourtant, c'est Wagner lui-même qui contribua le plus à le faire tomber dans l'oubli, en excluant ses trois opéras de jeunesse du périmètre des oeuvres pouvant être jouées au festival de Bayreuth.

    "A partir des années 1840-1850, Wagner développe un nouveau concept d'opéra, qu'il appelle le drame musical. Ses travaux de jeunesse sont très loin de cet idéal", explique le musicologue Mathieu Schneider, bon connaisseur du maître allemand.

    Pourtant, le chercheur voit le "grand Wagner" qui révolutionna l'opéra apparaître en filigrane dans Das Liebesverbot, à travers l'écriture orchestrale très ambitieuse et l'importance dans l'oeuvre de motifs écrits pour l'orchestre, non pour le chant.

    Le livret présente par ailleurs des qualités de naturel et de fluidité qui s'estomperont dans les oeuvres plus tardives au profit d'une langue volontairement archaïsante, inspirée par la poésie de la fin du Moyen-Age allemand, souligne Mathieu Schneider, qui trouve ici à Wagner "des qualités d'homme de théâtre".

    Das Liebesverbot est donné à Strasbourg jusqu'au 22 mai, puis les 3 et 5 juin à la Filature à Mulhouse.

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