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  • © 2018 AFP | Crée le 08.02.2018 à 05h59 | Mis à jour le 05.08.2020 à 08h05
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    De gauche à droite, le leader de la CSU Horst Seehofer, la chancelière Angela Merkel et le leader du SPD Martin Schulz, au cours d'une conférence de presse à Berlin le 7 février 2018 Tobias SCHWARZ-AFP

    La chancelière Angela Merkel a salué mercredi la perspective d'un gouvernement "stable" en Allemagne après son accord au forceps avec les sociaux-démocrates, une alliance qui lui a coûté très cher mais lui ouvre les portes d'un quatrième mandat.

    "Je suis convaincu que ce contrat de coalition (...) est le fondement du gouvernement stable dont notre pays a besoin et que beaucoup dans le monde attendent de nous", a insisté la dirigeante conservatrice( CDU/CSU) à l'issue d'un dernier round de 24 heures de tractations sans interruption à Berlin.

    Face aux réticences du SPD à s'allier à nouveau avec elle, les démocrates-chrétiens ont dû faire de nombreuses concessions. Les sociaux-démocrates obtiennent plusieurs ministères-clés, dont celui des Finances.

    - L'érosion de Merkel -

    Cela marque une rupture avec l'héritage du très orthodoxe Wolfgang Schäuble, conservateur et titulaire du poste pendant huit ans jusqu'à fin 2017. Ce ministère devrait revenir à Olaf Scholz, maire de la deuxième ville du pays, Hambourg, et figure respectée au sein du SPD.

    "Je veux bien admettre que la question de qui obtient quel ministère n'a pas été simple", a reconnu Mme Merkel. "Oulalala...au moins on gardé la chancellerie", a ironisé sur twitter d'un ton amer un des députés de Mme Merkel, Olav Gutting.

    L'ancien président du parlement européen et dirigeant social-démocrate, Martin Schulz, a confirmé mercredi soir qu'il visait le ministère des Affaires étrangères.

    Une volte-face pour celui qui fin 2017 proclamait encore qu'il ne participerait jamais à un gouvernement d'Angela Merkel. Il a aussi annoncé qu'il allait quitter la présidence du SPD pour passer le relais à la cheffe du groupe parlementaire Andrea Nahles, 47 ans.

    La CSU, l'aile la plus à droite de la famille politique d'Angela Merkel, récupère un super-ministère de l'Intérieur, de la Construction et de la Patrie. Un gage à l'adresse de l'électorat le plus conservateur. Ce parti n'a cessé depuis deux ans de dénoncer la politique migratoire généreuse de la chancelière.

    Pour le quotidien Bild, la chancelière a trop cédé pour ne pas en passer par "des élections anticipées".

    "Quel prix a-t-elle payé ? C'est à la limite du sacrifice personnel! Que lui reste-t-il vraiment d'elle?" assène ce journal. "Que Merkel cède ainsi illustre l'érosion de son pouvoir (...) en matière de politique européenne, elle va le sentir passer".

    La chancelière se devait d'arracher un accord pour rester au pouvoir. Les élections législatives de septembre, marquées par un repli des partis traditionnels et une percée de l'extrême droite, n'ont pas permis de dégager une majorité claire à la chambre des députés.

    Les discussions ont longtemps buté sur le niveau des dépenses militaires mais surtout sur la réforme de l'assurance-maladie en Allemagne, pour réduire les inégalités entre médecine publique et privée, et le marché du travail.

    - Obstacle de taille -

    Le projet de contrat de coalition prévoit que le prochain mandat de la chancelière, théoriquement jusqu'à l'automne 2021, soit placé sous le signe de la relance de l'Europe, au diapason des priorités du chef de l'Etat français Emmanuel Macron.

    Il accepte prudemment l'idée française d'un budget d'investissement pour la zone euro et d'une meilleure protection des pays membres face aux crises financières.

    Pour entamer son nouveau mandat à 63 ans, la chancelière devra encore franchir un obstacle de taille avec un vote prévu sur le contrat de coalition des quelque 460.000 militants du SPD, dont le résultat est attendu le 4 mars. Et ils sont très divisés sur l'idée même d'une alliance avec la droite, au moment où leur parti ne cesse de plonger dans les sondages.

    Pour tenter d'amadouer ses militants, Martin Schulz a obtenu que l'accord de gouvernement inclue une clause de réévaluation au bout de deux ans, une manière de mettre Angela Merkel en sursis dès le début de son mandat.

    "Nous allons maintenant convaincre les militants qu'on a négocié un très bon accord", a dit M. Schulz mercredi.

    Un rejet du contrat de coalition mettrait la chancelière face à un choix difficile: former un instable gouvernement minoritaire ou accepter de nouvelles élections, deux scénarios inédits dans l'Allemagne d'après-guerre.

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