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  • © 2016 AFP | Crée le 06.05.2016 à 15h57 | Mis à jour le 05.08.2020 à 06h11
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    Donald Trump se coiffe d'un casque de mineur lors d'un discours électoral à Charleston, le 5 mai 2016

    Empêtré dans une rébellion du camp républicain, Donald Trump s'est rendu jeudi en terrain conquis pour son premier meeting de candidat probable du parti pour la Maison Blanche, dans une région minière sinistrée à qui il fait une promesse: des emplois.

    Mais avant toute chose, quelques secondes à peine après le début de son discours à Charleston, en Virginie occidentale, le candidat républicain a attaqué celle qui est désormais son adversaire principale: Hillary Clinton, probable candidate démocrate à la présidentielle de novembre.

    "Nous allons redonner du travail aux mineurs!" a lancé Donald Trump, dont les équipes avaient placé quelques dizaines de mineurs en tenues, coiffés de casques, sur les gradins en arrière-plan. "Et qu'est-ce que vous pensez de Hillary Clinton?"

    "Bouh!" ont crié 15.000 personnes qui, debout, ont interrompu son discours de trois quarts d'heure de nombreuses ovations.

    Des centaines d'entre elles étaient coiffées de la fameuse casquette rouge "Rendre à l'Amérique sa grandeur", souvent des copies bon marché achetées 20 dollars.

    Donald Trump n'avait pas strictement besoin de venir en Virginie occidentale, étant le seul candidat en lice pour la primaire de mardi.

    Sa venue au pays du charbon, dans les Appalaches, lui a en fait permis de roder son message à destination des ouvriers blancs, l'électorat en décroissance sur lequel il compte pourtant pour la présidentielle.

    - 'Ras le bol' -

    Les mines de charbon de l'Etat ferment les unes après les autres. Tout le monde ou presque a un père ou un oncle mineur ou ex-mineur, retraité ou licencié. Le sinistre économique est de la faute de Barack Obama et de ses réglementations environnementales, assène Donald Trump.

    "C'est vous qui avez donné à ce pays sa grandeur, avant qu'ils n'imposent ces règlementations ridicules et stupides qui vous ont fait mettre la clé sous la porte", lance-t-il, en promettant: "On va tout enlever".

    Le républicain explique que centrer sa campagne sur l'immigration clandestine et le libre-échange s'est révélé être un jackpot. C'est sur ce dernier thème qu'il croit Hillary Clinton la plus vulnérable. Il l'associe à son mari, l'ex-président Bill, qui a promulgué le traité de l'Alena avec le Mexique et le Canada en 1993, transférant "d'énormes quantités d'entreprises, surtout industrielles, vers le Mexique".

    Mais Donald Trump n'a pas besoin de s'éterniser sur Hillary Clinton. Une gaffe de la candidate est sur toutes les lèvres: elle a dit en mars, au détour d'une phrase sur les énergies renouvelables, qu'elle allait mettre "beaucoup de mineurs au chômage". Malgré ses excuses lundi, les familles de mineurs n'ont pas digéré.

    "Elle sait très bien ce qu'elle dit", fulmine encore Josette White, dont le père et le grand-père étaient mineurs, et démocrates. Josette a voté pour Bill Clinton dans les années 1990, et admire aujourd'hui Donald Trump car "il dit toujours aux Américains qu'il les aime".

    Les partisans du milliardaire s'expriment souvent dans les mêmes termes: il "dit ce qu'il pense", est "politiquement incorrect". Mais dans cette région, l'une des plus pauvres du pays, beaucoup ajoutent avoir retrouvé espoir grâce à lui, comme Catherine Cuppari, une grand-mère qui a récupéré plusieurs pancartes Trump sous le bras.

    "On en a ras le bol de tout ça, la pauvreté, pas de travail, les gens qui quittent la Virginie occidentale. J'ai quatre petits-enfants, je veux qu'ils aient du travail", dit-elle.

    Les batailles d'appareil sont loin.

    Le pasteur noir Mark Burns a beau faire huer Paul Ryan, le président républicain de la Chambre des représentants qui a annoncé ne pas soutenir Donald Trump, cette nouvelle semble avoir échappé à la plupart des gens. "Qui est-ce?" demande une quadragénaire.

    Alors qu'à Washington, experts et politiques débattent de la capacité de Trump à unifier le parti, on trouve des anciens partisans du sénateur du Texas Ted Cruz, ex-ennemi juré de Donald Trump aux primaires.

    "On sait ce que ferait Hillary au pouvoir, et ça ne me plaît pas, donc je voterai pour Donald Trump en espérant qu'il fera ce qu'il a promis", dit Tim Tice, 46 ans, suspicieux mais républicain avant tout.

    Donald Trump, lui, n'a même pas prononcé le nom de Paul Ryan de la soirée.

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