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  • © 2016 AFP | Crée le 13.09.2016 à 18h01 | Mis à jour le 05.08.2020 à 06h30
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    Leif-Erik Holm, candidat de l'AfD et Frauke Petry, dirigeante du parti, à l'issue d'une conférence de presse le 5 septembre 2016 à Berlin

    Presque partout en Allemagne, les populistes du parti AfD font salle comble, capitalisant sur l'hostilité aux migrants d'une frange grandissante de la société, mais une autre réalité lui répond: la mobilisation persistante de millions de volontaires pour aider les réfugiés.

    "Savez-vous combien coûte un réfugié par mois à l'Allemagne?", demande Georg Pazderski, candidat AfD à Berlin, avant de lâcher: "3.500 euros". "Nous sommes tous des contribuables ici, c'est notre argent !"

    Les applaudissements emplissent la salle municipale vieillotte de Zehlendorf (sud-ouest de Berlin) accueillant ce meeting de l'AfD en vue de l'élection dimanche du parlement berlinois. Dans l'assistance, beaucoup de déçus de la CDU, qui ne se reconnaissent pas dans la politique migratoire de la chancelière Angela Merkel.

    "Pourquoi devrions-nous accepter que des réfugiés qui sont déjà en sécurité en Grèce, en Italie ou en Turquie viennent à Berlin?", s'insurge Bastian Behrens, chargé de communication de 42 ans, un adhérent de la CDU qui votera dimanche AfD.

    Pour lui, "des millions (qui) arrivent, beaucoup sont des migrants économiques" et non des réfugiés de guerre.

    "Laisser les frontières ouvertes et laisser entrer tout le monde sans savoir qui ils sont, c'est un risque pour notre pays", s'inquiète de son côté Maja Bönisch, éducatrice de 54 ans, elle aussi transfuge de la CDU.

    Tous deux expriment de forts doutes quant à la capacité du million de demandeurs d'asile arrivés en 2015 en Allemagne à s'intégrer. Ils en veulent pour preuve la communauté turque présente depuis des décennies et qui forme, selon eux, une "société parallèle".

    Ils ne sont pas les seuls à se montrer pessimistes: selon un sondage de l'institut Allensbach, seules 21% des personnes interrogées jugent que les possibilités d'intégration des réfugiés sont "très bonnes" ou "bonnes".

    Mais quels que soient ces doutes, de nombreux Allemands restent mobilisés pour aider les migrants dans leur quotidien, même si, l'urgence passée, cet engagement est moins visible que lorsque des foules venaient accueillir les réfugiés dans les gares du pays, les bras chargés de fleurs, d'habits et de nourriture.

    - 'Wilkommenskultur' -

    Et les agressions sexuelles de Cologne durant la nuit du Nouvel An et les attaques revendiquées par l'organisation État islamique (EI) fin juillet n'ont pas découragé les volontaires, affirme la dans une étude parue le mois dernier.

    "Environ 3 à 4 millions d'Allemands sont actifs dans ce qu'on appelle la +Wilkommenskultur+ (culture d'accueil), en faisant des dons d'argent ou en apportant une aide pratique aux réfugiés", indique ainsi Wolfgang Kaschuba, directeur de l'Institut berlinois de recherche sur l'intégration et la migration (BMI).

    C'est le cas de Conrad Küpper, 18 ans. Pendant plusieurs mois, il a aidé à distribuer de la nourriture aux réfugiés installés dans une salle de sport de son quartier. Ceux-ci viennent d'être relogés, mais Conrad et sa mère ont trouvé un autre moyen d'aider, principalement en guidant les migrants à travers les méandres bureaucratiques des procédures de demande d'asile.

    "Je ne comprends pas comment on peut dire qu'il ne faut pas accueillir de réfugiés ou qu'il faut accueillir seulement ceux qui sont chrétiens", s'indigne ce jeune homme. "Je suis fier que l'Allemagne soit le pays qui aide", affirme-t-il, se disant "attristé" par la montée de l'AfD. "Mon Allemagne est à l'exemple de Berlin, des gens qui sont tolérants et travaillent ensemble".

    Pour Sophia Döring, linguiste de 32 ans qui aide également les réfugiés dans leurs démarches, la population ne réalise pas "à quel point la vie est difficile dans un gymnase" et que les réfugiés "sont loin de recevoir beaucoup d'argent".

    "La plupart veulent absolument apprendre l'allemand et ont en partie déjà appris l'allemand seuls avec des livres, ils veulent travailler et gagner leur vie", insiste-t-elle.

    Face à ces points de vue toujours plus divergents, Wolfgang Kaschuba juge que "la société allemande s'est divisée" en profondeur sur la question "d'une société diverse, mobile et multiculturelle".

    "Chez l'AfD, il ne s'agit pas seulement d'une réaction à l'encontre des réfugiés, mais aussi contre cette partie de la société qui a dit avec Angela Merkel +Nous y arriverons+".

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