La station Scal'air installée à l'école Griscelli (Vallée-du-Tir) a recensé de très fortes concentrations en dioxyde de soufre (SO2) dans l'air, ce mardi.

Le seuil d'information et de recommandation, fixé à 300 microgrammes de SO2 par mètres cubes d'air en moyenne sur une heure, a été dépassé à 4 h 45 ce matin et l'épisode de pollution s'est poursuivi durant 9 heures.

Le seuil d'alerte rouge, mesuré sur trois heures consécutives, a même été dépassé à 12 h 15. « Les concentrations mesurées ont été fortes à très fortes, avec une moyenne horaire maximum de 974 microgrammes par mètres cubes atteinte à 11 h 45 », explique l'association de mesure de la qualité de l'air. Les émissions ne sont finalement redescendues dans des proportions inférieures au seuil d'information qu'à 13 h 45.

Ces émissions en dioxyde de soufre sont les conséquences de la dispersion du panache de fumée dû à la combustion de carburants fossiles en provenance de l'usine métallurgique de la Société le nickel (SLN) et de sa centrale thermique. Une centrale électrique pourtant alimentée en fioul à très basse teneur en soufre depuis lundi 10 avril, à 16 h 58, selon l'industriel.

Le seuil d'alerte rouge de Scal'air correspond ainsi à « un niveau de concentration de substances polluantes dans l'atmosphère au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé humaine de toute la population à partir duquel des mesures d'urgence et d'information du public doivent être prises », rappelle l'association. Sauf qu'en raison de « perturbations liées aux réseaux de télécommunication liées aux conditions météorologiques, nos SMS d'alertes n'ont pu être envoyés (...) », poursuit Scal'air, qui s'en excuse.

Ces dispersions d'émissions polluantes ont été favorisées, selon Météo France, par des vents forts de dix-sept à vingt nœuds, avec rafales entre trente et quarante-deux nœuds, de secteurs nord/nord-ouest à nord-ouest, depuis 2 heures du matin.