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  • © 2020 AFP | Crée le 23.07.2020 à 00h18 | Mis à jour le 05.08.2020 à 08h09
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    Des judokas, le 19 février 2020 à Tokyo au Japon Yasuyoshi CHIBA-AFP/Archives

    Le Japon doit agir pour lutter contre les abus "endémiques" envers ses jeunes athlètes par leurs entraîneurs, à un an des Jeux olympiques de Tokyo reportés à 2021, réclament mercredi des militants et victimes.

    S'appuyant sur plus de 800 témoignages d'anciens jeunes sportifs, dont des athlètes olympiques, dans 50 sports, l'ONG Human Rights Watch (HRW) avertit dans un nouveau rapport que les comportements abusifs des entraîneurs restent courants dans l'archipel nippon.

    HRW "a constaté que les abus d'enfants sont encore endémiques au cours de la formation sportive dans les écoles, les fédérations et les sports d'élite japonais", a déclaré mercredi la directrice nationale de l'organisation, Kanae Doi, lors d'une conférence de presse.

    "Si le sujet de la maltraitance des enfants dans le sport aujourd'hui est un problème mondial, nous avons choisi de nous focaliser sur le Japon pour l'année 2020 en raison de l'arrivée des Jeux olympiques et paralympiques", reportés d'un an (23 juillet-8 août 2021) en raison de la pandémie de coronavirus.

    - "Châtiment corporel" -

    "Tous les Japonais savent malheureusement que le châtiment corporel (...) a été très répandu dans les sports japonais", a continué Mme Doi.

    Dans le rapport de l'ONG, il est fait état de cas d'enfants ayant reçu des coups de poings, des coups de pieds, d'enfants victimes d'abus verbaux ou d'abus liés à l'alimentation (ordres de manger de façon excessive, refus de boire de l'eau) ou bien des enfants obligés de s'entraîner malgré une blessure.

    "J'ai été frappé tellement de fois que je ne peux pas compter", a ainsi déclaré un athlète.

    Ce problème hante Keiko Kobayashi, dont le fils était à 15 ans un prometteur judoka avant d'être brutalisé par son entraîneur, qui lui a causé de graves lésions cérébrales en utilisant une technique d'étouffement et en le jetant au sol violemment.

    - "Élever la voix" -

    "Je veux que les enfants comprennent que ce comportement est un abus, je veux leur apprendre à élever la voix", explique Mme Kobayashi, qui relève que l'entraîneur n'a pas été poursuivi, les blessures ayant été causés pendant un entraînement, et qu'il continue à travailler comme professeur des écoles et de judo.

    Son fils, aujourd'hui âgé de 30 ans, souffre encore des séquelles de sa blessure et est étroitement suivi médicalement.

    Son cas n'est pas isolé au Japon, où certains abus dans le sport ont fait la Une ces dernières années.

    Comme en 2018, quand un adolescent de 13 ans s'est suicidé, ses parents accusant l'entraîneur de badminton du garçon de l'avoir de longue date insulté et maltraité.

    "Je pense qu'un vrai problème ici au Japon, c'est que nous avons accepté cette pratique. Et cela est dû à notre culture et à nos normes sociales", soulève Takuya Yamazaki, avocat spécialisé dans le sport qui a pris part au rapport de HRW.

    L'importance accordée au respect des anciens pourraient avoir comme résultante une peur pour les jeunes athlètes de dénoncer les abus.

    "Nous jouions dans la peur, c'est difficile pour les victimes de s'exprimer", regrette auprès de l'AFP Kosuke Kayahara, 18 ans, qui a subi, comme ses coéquipiers, des violences verbales de la part de son entraîneur de football américain.

    HRW souhaite désormais que le gouvernement prenne des mesures plus sévères envers les contrevenants, en créant par exemple un organisme indépendant chargé de suspendre les entraîneurs concernés.

    Mme Doi de HRW n'a qu'un souhait: que le Japon "soit fier de cette réforme" et que celle-ci devienne "un héritage important et durable" pour la protection des jeunes athlètes.

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