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  • © 2017 AFP | Crée le 13.09.2017 à 08h37 | Mis à jour le 05.08.2020 à 07h29
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    Distribution de vivres à Marigot à l'île Saint-Martin, le 12 septembre 2017 Martin BUREAU-AFP

    "J'ai faim et j'ai soif" : une femme enceinte, qui ne peut retenir ses larmes, se jette sur la bouteille et le paquet d'amandes qu'on lui tend devant un camion-benne rempli de victuailles, un point de ravitaillement d'urgence installé à Saint-Martin.

    Ils sont nombreux, la mine fatiguée, les traits creusés à attendre en ce mardi matin que la distribution commence. A l'avant de la file, la Croix-Rouge forme un cordon de sécurité pour contenir la pression des gens qui avancent.

    "Ce sont des denrées qui proviennent d'une réserve d'une entreprise et un camion d'eau devrait suivre", raconte Joachim, en charge de l'organisation de la distribution pour l'ONG.

    Dans la benne, les pompiers s'activent pour passer les produits et les distribuer. D'autres encadrent la foule, la scrutent, vont et viennent sans relâche à la recherche des plus fragiles, les personnes âgées, les femmes enceintes et les enfants. Tous ceux qui doivent passer en priorité.

    Ils tentent de rassurer ceux qui arrivent et s'inquiètent de la longueur de la file. "Tant qu'il y a des gens dans la benne madame, c'est qu'il reste des choses", explique l'un d'eux à une femme inquiète sur ses chances d'obtenir des vivres.

    Ils distribuent des produits frais, comme des œufs, des poulets ou du lait. La file a commencé à se former bien avant l'arrivée vers 10H00 du camion-benne. Certains attendent déjà depuis plus de deux heures, en plein soleil et par une chaleur écrasante, presque sans vent.

    - L'eau manque -

    "Nous avons appris qu'il y aurait une distribution par la radio d'urgence, le 91.1", dit Pierre-Richard Gaspard. Son voisin a su via le bouche à oreille qui circule d'un point de l'île à l'autre.

    Sur place, les annonces d'Emmanuel Macron, arrivé le jour même sur l'île, font sourire, irritent parfois. L'urgence c'est l'eau potable. Et la nourriture. Mais l'eau, surtout.

    Sandrine attend depuis 7h45, elle a chaud et soif : "il n'y a même pas d'eau, comment on va faire ? Je n'ai plus rien à la maison." En parlant, les larmes montent. Une amie, à côté d'elle la prend dans ses bras et la berce : "ça va aller, on va s'aider."

    Dans la file, la tension monte : "On nous balade de point en point", crie une femme qui dit s'appeler MJ, "et quand on arrive sur place, on doit aller ailleurs, parce qu'il n'y a plus rien". "On n'a plus de voiture, plus de maison, plus d'eau, plus de nourriture et c'est trop long!", lance-t-elle.

    Certains craquent. Ils tentent leur chance chez l'épicier à proximité qui rouvre de temps en temps, et filtre les clients à l'entrée pour éviter l'émeute dans sa boutique.

    Une heure plus tard, au point de ravitaillement, la file d'attente a diminué, la benne est presque vide. Tout ceux qui ont patienté ont pu être servis. Ils repartent avec un petit sourire, remerciant, les bras chargés de vivres. Mais sans eau.

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