Une nouvelle fois, les Nouvelles sont attaquées par Calédosphère. Sous la ceinture, – les nains frappent à la hauteur qu’ils peuvent atteindre -, comme à chaque fois. Cette fois-ci, nous sommes accusés de complaisance envers Anthony Lecren, soupçonnés d’être prisonniers des subventions dont nous gratifient des membres du Gouvernement. Des photos volées de deux de nos collaborateurs accompagnent le texte. Si les bûcherons de l’écriture qui oeuvrent sans dire leur nom faisaient le travail d’information qu’ils prétendent faire, ils ne seraient pas contentés de trier soigneusement les extraits de nos articles allant dans le sens de la démonstration qu’ils prétendent faire, en omettant soigneusement le reste. Ils ne l’ont évidemment pas fait. S’ils avaient été dotés d’une qualité qui leur est totalement étrangère et porte le nom d’honnêteté (la définition se trouve même sur Wikipédia), ils n’auraient pas fait semblant de confondre le portrait d’Anthony Lecren que nous avons dressé – et où ils ont puisé leurs extraits - et la relation de ses dérapages, qui figurait dans la colonne voisine. Accessoirement, ils auraient signalé aussi qu’un billet publié ce samedi en page 11 - et signé, lui - demande à Anthony Lecren de présenter sa démission de membre du Gouvernement. Ils ne connaissent tout simplement pas le maître-mot de notre métier : la déontologie. Si les lyncheurs anonymes qui confondent la Nouvelle-Calédonie avec le far-west de leurs fantasmes avaient ne serait-ce que l’esquisse de l’amorce de l’ébauche d’un soupçon de compétence professionnelle, ils sauraient qu’il existe en droit la notion de présomption d’innocence, qui vaut à toute personne de n’être pas coupable tant que la justice ne l’a pas déclaré telle, et qui impose la prudence et le conditionnel dans la relation des faits. Si Calédosphère était réellement si bien informé par des gens très bien placés, comme cela se dit – à notre tour de faire appel à la nauséabonderie de la rumeur - il lui serait très facile de vérifier que Les Nouvelles, qui ne sont pas nées des Accords de Matignon et Nouméa, sont le seul média du territoire qui ne reçoit aucun subside d’aucune institution politique. Aucune subvention directe pour le journal, ni aucune subvention indirecte sous la forme de plans médias. Les Nouvelles, qui ne sont pas un impôt et que personne n’est contraint d’acheter, vivent de la confiance de leurs lecteurs dans les informations publiées, et de la commercialisation d’espaces publicitaires aux annonceurs. Nous avions choisi jusqu’à présent de répondre par notre seul travail, imprimé et sous forme numérique, aux attaques de ceux qui ont fait de l’agression, de la manipulation, de la déformation et de la désinformation leur fonds de commerce. Il nous a semblé qu’il y a un moment où il convenait de parler à nos lecteurs. Refermons vite cette parenthèse : l’odeur de cloaque ne convient pas à nos narines. Patrick Blain Rédacteur en Chef

Article_Lecren.pdf by Rebecca Morris