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  • © 2016 AFP | Crée le 05.06.2016 à 07h40 | Mis à jour le 05.08.2020 à 06h13
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    Un casque de boxe, des fleurs sont deposés comme des souvenirs, le 4 juin 2016 devant la maison où a grandi Mohamed Ali à Louisville

    Les uns confient avoir perdu un "père", les autres pleurent un "prophète": devant la modeste maison où a grandi Mohamed Ali, les habitants de Louisville viennent déposer des fleurs, une photo ou une lettre adressée à celui qu'ils n'oublieront jamais.

    C'est dans cette ville du Kentucky, Etat situé à la limite du Midwest et du Sud profond, que le boxeur mythique a donné ses premiers coups de poing.

    Mais ici tout le monde s'accorde à dire que les victoires sur les rings ne sont qu'une facette d'un géant qui a irradié bien au-delà.

    "On se focalise sur la boxe. Mais sa dimension est tellement plus grande. Il était en mission. Il avait un message à nous livrer", affirme à l'AFP Sonny Fishback, un ancien camarade de classe de Mohamed Ali.

    A l'époque, le futur poids-lourd était plutôt frêle et il s'appelait Cassius Marcellus Clay. Il était élevé selon des préceptes baptistes, dans lesquels la lecture de la Bible prend une place importante. Lui et Sonny revenaient à pied de l'école ensemble.

    "Il nous disait qu'il deviendrait champion en catégorie poids-lourds. Personne ne le croyait", relate ce Noir de 75 ans, qui lui a fait carrière dans la musique.

    - 'Il nous a rendus forts' -

    "A l'époque, les Noirs n'avaient pas vraiment confiance en eux", ajoute-t-il. "Mais il nous a dit +vous êtes beaux+, il nous a rendus forts".

    Vénéré par des millions d'anonymes dans le monde entier, Mohamed Ali l'est sans doute encore davantage dans ce quartier qui n'a pas oublié les heures sombres de la ségrégation raciale.

    La maison familiale des Clay est minuscule, mais elle vient d'être rénovée pour servir de musée. Sa façade rose fraîchement repeinte ne compte qu'une fenêtre et une porte.

    L'annonce de la mort du boxeur légendaire, que chacun ici a au minimum croisé un jour, a plongé la communauté dans la stupeur.

    "Les gens ont commencé à venir dès 02H00 du matin", souligne Evan Bochetto, le commissaire chargé du petit musée.

    "Quand j'ai appris la nouvelle, j'ai d'abord ressenti un choc, puis j'ai pleuré toute la nuit. C'est douloureux. C'est comme si c'était mon père", raconte Tony Wickware, venu avec son fils se recueillir sur place.

    A côté d'eux, se poursuit un défilé de familles, en majorité noires, dont les enfants déposent des ballons, des dessins, des gants de boxe.

    Puis ils repartent après une photo immortalisant ce jour de deuil historique.

    C'est dans une des rues alentour que le jeune Cassius, à l'âge de 12 ans, a promis de "rosser" l'inconnu qui lui avait volé son vélo rouge.

    "Tu ferais mieux d'apprendre d'abord à boxer", lui a alors répondu un policier, ignorant que ce conseil allait conduire à une triple couronne de champion du monde.

    - 'Le bagout de Louisville' -

    Ses premiers crochets et uppercuts, Cassius les a échangés avec son petit frère Rahaman.

    L’homme de 72 ans est présent samedi dans la rue de son enfance, la voix abîmée et le corps tremblant, comme son aîné l'a été avant de mourir.

    "Qu'est-ce qu'on s'amusait! On luttait, on jouait au hockey, aux cartes, à tous ces trucs de gosses", se souvient-il. Rahaman Ali a été un sparring partner fidèle pour son frère, même si sa propre carrière d'athlète n'a pas atteint les mêmes sommets.

    Arrosée par le fleuve Ohio, Louisville a été ainsi baptisée en hommage au roi de France Louis XVI.

    La cité a également inspiré l'un des surnoms de Mohamed Ali: "le Bagout de Louisville" ("The Louisville Lip"), pour ses tirades incisives.

    "A chaque fois que je le vois combattre, à chaque fois que je le vois parler, j'y trouve une source d'inspiration", explique Alex Davis, un assistant dentaire de 25 ans venu rendre hommage au géant disparu.

    "Il a toujours mis en avant l'amour et la paix, et je pense que ce message lui survivra pour longtemps".

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