A Bourail, la pluie et le vent qui ne cessent de se renforcer, rendent la circulation dangereuse. Les routes commencent à être jonchées de débris végétaux. 

Et pourtant, à la Roche Percée, quartier à « risque » car entouré par la mer et le delta de la Néra, on peut encore croiser en milieu d'après-midi quelques personnes dans les rues. « On est allé vérifier le niveau de l'eau » explique deux amies qui reviennent à pied de la digue qui relie la petite presqu'île à la route de Poé. 

Une digue qui a souvent été emportée par les eaux, notamment lors des cyclones Erica et Béti. « Ce sont des très mauvais souvenirs, continuent les promeneuses. Mais là on est pas encore trop inquiètes, la marée est basse, donc on attend de voir ». 

Dans la matinée, la police municipale a certes sonné à toute les portes pour conseiller aux habitants d'évacuer leur maison et la mairie a mis en place un centre d'urgence à la salle polyvalente de Bourail. Mais en début d'après-midi, elle était toujours vide. 

« Vous ne trouverez pas beaucoup de gens qui veulent laisser leur maison, explique Dominique, qui vit face à la plage. Il vaut mieux rester là pour gérer les problèmes ». 

Les problèmes, inondations et surtout rupture de la digue qui isolerait la Roche, pourraient arriver dans la nuit. 

Sur cette partie de la côte Ouest, les conséquences du passage de Cook doit être extrêmement fort entre 18 et 22 heures. 

Une partie des 200 à 300 habitants de la presqu'île ont certes décidé de passer la nuit chez des amis mais beaucoup sont restés. 

« Certains ont fait comme nous : une voiture de l'autre côté de la digue si elle est coupée, continue Dominique. Et l'autre voiture ici pour pouvoir mettre le bateau à l'eau ». Et éventuellement pouvoir rejoindre « le continent ».