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  • © 2018 AFP | Crée le 30.01.2018 à 14h55 | Mis à jour le 05.08.2020 à 08h03
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    Les Ehpad Sophie RAMIS-AFP

    Ils se disent "cassés", "usés", "à bout". Des personnels au chevet des personnes âgées sont en grève mardi pour réclamer davantage de moyens afin de s'occuper "dignement" des aînés, une mobilisation nationale inédite dont l'ampleur est difficile à prévoir.

    A l'appel d'une large intersyndicale (CGT, CFDT, FO, Unsa, CFTC, CFE-CGC et SUD), avec le soutien de l'association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) et de plusieurs associations de retraités, des débrayages sont prévus dans des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et dans des services d'aide et de soins à domicile.

    Des rassemblements sont également organisés sur tout le territoire. A Paris, il est prévu à 14H00 devant le ministère des Solidarités et de la Santé, où une délégation doit être reçue.

    "Il n'y aura pas un grand rassemblement unique mais une diversité de petites mobilisations", avaient annoncé jeudi à la presse des représentants de l'intersyndicale, car "il est nécessaire d'assurer la continuité des soins et de ne pas abandonner les aînés".

    Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a annoncé sa participation au rassemblement parisien. "Je peux vous assurer qu'il y aura du monde", a pour sa part prédit le leader de la CGT, Philippe Martinez.

    Depuis plusieurs mois, les personnels réclament "davantage de moyens humains pour plus de dignité". En 2017, une centaine de grèves dans des Ehpad ont été recensées, dont la plus médiatique, aux Opalines à Foucherans (Jura), a duré près de trois mois.

    "On a entre 12 et 15 toilettes à faire par matinée, on n'a plus de temps d'écoute, de sorties... Ceux qui peuvent encore marcher, on les met dans un fauteuil, ça va plus vite. Pour faire manger les résidents, c'est un à chaque bras", avait témoigné jeudi Sandrine Ossart (CGT), aide-soignante à Nantes depuis 26 ans, "à bout".

    Pour elle, cette journée de mobilisation "attendue depuis dix ans" sera l'occasion "de dire qu'on est cassés, usés". Des témoignages similaires sont apparus sur twitter avec le mot-dièse #balancetonEhpad.

    - La 'cage' est belle -

    En octobre déjà, des représentants syndicaux avaient adressé une lettre à Emmanuel Macron pour lui signaler une "situation explosive". A quelques jours de la grève, ils avaient obtenu un rendez-vous à l'Elysée lundi avec une conseillère du président, "mais il a été annulé vendredi", a affirmé à l'AFP Bruno Lamy (CFDT).

    Deux revendications dominent: l'application d'un ratio d'un agent par résident, contre 0,6 en moyenne actuellement, et l'abrogation d'une réforme contestée de la tarification, qui prévoit de faire converger progressivement jusqu'en 2023 les dotations aux Ehpad publics et privés.

    Cette dernière va "aggraver davantage la situation financière des Ehpad publics" et conduire à des "suppressions de postes", affirment les grévistes.

    En urgence, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a annoncé le déblocage de 50 millions d'euros supplémentaires, fléchés par les agences régionales de santé (ARS) en direction des établissements en difficulté. Une somme jugée insuffisante par les syndicats.

    En déplacement vendredi dans un établissement de la région parisienne, elle a regretté une forme d'"Ehpad bashing", disant vouloir "rassurer les familles". Des enquêtes de satisfaction seront menées auprès des résidents en 2019.

    Près de 600.000 personnes vivent aujourd'hui dans l'un des 7.200 Ehpad, selon le ministère de la Santé, et quelque 400.000 personnes y travaillent.

    "Mon établissement en lui-même est bien conçu, récent. La cage est belle. Cependant les oiseaux sont-ils si heureux que cela?", témoignait récemment Paul, 90 ans, résident d'un Ehpad.

    Dans un mail adressé à la Fédération nationale des associations de personnes âgées et de leurs familles (Fnapaef), ce nonagénaire dépeint "un manque de temps du personnel" qui équivaut "au quotidien à une carence de parler, de présence et de geste".

    "Nous ne trouvons pas à qui parler pour demander quelque chose ou dire ce qui ne va plus", conclut-il, solidaire de la mobilisation.

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