La police municipale de Nouméa est déjà équipée de tonfa (le bâton de défense) et d'aéorosol incapacitant. Leur dotation devrait bientôt comprendre le pistolet à impulsions électrique (taser) et les flash-ball, dont sont déjà équipés leurs collègues de la police nationale (photo archives LNC)

« Armes à feu d’épaule et armes de poing tirant une ou deux balles ou projectiles non métalliques, classées dans cette catégorie par arrêté du ministre de la défense et dont le calibre est au moins égal à 44 mm. »

C'est quand même plus simple (et rapide) de dire « flash-ball »…

Quant au « pistolet à impulsion électrique », c'est la véritable dénomination de ce qui est généralement appelé un « taser ». C'est certes le nom d'une marque, mais le terme a fini par passer dans le langage courant, à l'instar du frigidaire, pour réfrigérateurs…

Pour les « générateurs d'aérosols incapacitants ou lacrymogènes » - dont la police municipale est déjà équipée - , il s'agit bien des bombes lacrymogènes, dont la capacité diffère selon qu'ils sont « collectifs » ou « individuels ».

Enfin, les « matraques de type bâton de défense » sont les fameux tonfa.

Il s'agit des strictes définitions administratives de ces équipements dont seront bientôt dotés les policiers municipaux.

Document conseil municipal

Ces formules ont été employés mardi soir, au conseil municipal de Nouméa, lorsqu'il s'est agit d'évoquer une étape de plus vers l'armement de la police municipale, un dossier défendu de longue date par la maire, Sonia Lagarde. Il s'agit d'armes de défense, en théorie non-létale.

La délibération, adoptée à l'unanimité, n'a pas fait l'objet de discussion tant les élus étaient sur la même longeur d'onde.

Coût total de cet équipement ? « 10 millions de CFP, à condition de bénéficier de la filière logistique du ministère de l'intérieur, qui garantie l'homologation du matériel », indique Romain Paireau, directeur de la police municipale de Nouméa.

Si tout se déroule selon le calendirer, l'objectif est de former et d'habiliter les premiers agents à l'emploi et au maniement de ces armes d'ici la fin de l'année.

P. Ch.