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  • © 2016 AFP | Crée le 04.08.2016 à 04h22 | Mis à jour le 05.08.2020 à 00h26
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    Des Sud-Africains votent lors des municipales le 3 août 2016 à Soweto

    Les Sud-Africains ont voté mercredi pour des élections municipales aux allures de test pour l'ANC, le parti au pouvoir, un scrutin où l'opposition pourrait l'emporter dans plusieurs grandes villes pour la première fois depuis la fin de l'apartheid en 1994.

    Les bureaux de vote ont fermé mercredi à 19H00 (17H00 GMT). Plus de 26 millions d'électeurs étaient appelés à se rendre aux urnes, un record dans la jeune démocratie sud-africaine.

    La majorité du Congrès national africain (ANC), au pouvoir dans la plupart des 278 villes du pays, est surtout menacée dans trois d'entre elles : la capitale Pretoria, le "hub" économique Johannesburg et Port Elizabeth, cité industrielle du bord de l'océan Indien.

    Selon les sondages, la bataille s'annonce serrée dans ces métropoles avec l'Alliance Démocratique (DA), le principal parti d'opposition de centre-droit qui gouverne déjà la capitale parlementaire, Le Cap (sud).

    A la mi-journée, les principaux leaders politiques avaient déjà voté.

    Le président Jacob Zuma s'est rendu aux urnes dans le village de Nkandla (est), le lieu de sa fameuse résidence privée pour laquelle il doit rembourser une partie des travaux effectués avec de l'argent public.

    Plus tôt dans la matinée, le leader de la DA, Mmusi Maimane, avait accompli son devoir citoyen dans la banlieue ouest de Johannesburg.

    "C'est un jour historique, c'est notre moment. Venez et votez pour le changement", a-t-il lancé en sortant du bureau de vote.

    Dans les townships de Johannesburg, les électeurs ont bravé le froid de l'hiver austral pour se rendre aux urnes.

    "Je veux voir un vrai changement car depuis qu'on a le droit de vote, nos conditions de vie n'ont pas changé. Il y a de plus en plus de logements en tôle", déplore Jacky Mathonsi, professeur de 42 ans, dans le bidonville d'Alexandra où les conditions de vie sont très précaires.

    "Je suis très content du travail de ce gouvernement", estime en revanche Benedict Tuge, un électeur de 50 ans. "Beaucoup de choses ont changé depuis 1994. Vous connaissez beaucoup de gouvernements qui donnent des maisons gratuites aux gens?", demande l'homme qui a voté à Soweto, bastion de l'ANC, à quelques mètres de l'ancienne maison de Nelson Mandela.

    Selon les sondages de l'institut Ipsos South Africa, c'est à Port Elizabeth que l'opposition a le plus de chances de remporter le scrutin. Dans cette ville où le chômage bat des records (36% contre 26,7% au niveau national), les déçus de l'ANC sont nombreux.

    Comme dans plusieurs zones du pays, certains townships de la ville sont toujours privés de services publics de base comme l'eau ou l'électricité, accentuant le mécontentement des plus défavorisés qui jugent que trop peu de progrès ont été faits depuis la fin de l'apartheid.

    Mais en face, le parti au pouvoir ne panique pas. Ces dernières semaines, les cadres de l'ANC - y compris le président Jacob Zuma - ont fait campagne pour rassurer leur électorat.

    - Coalition contre l'ANC -

    C'est finalement un troisième parti qui pourrait jouer le rôle d'arbitre: les Combattants pour la liberté économique (EFF), formation de gauche radicale emmenée par le populiste Julius Malema qui a voté mercredi aux côtés de sa grand-mère dans la province du Limpopo (nord).

    Fondé en 2013 par cet ancien leader des jeunes de l'ANC, l'EFF devrait grignoter des parts de l'électorat le plus radical du parti au pouvoir.

    "Il ne faut pas oublier que c'est la première fois que le parti participe à des élections municipales. Même si on obtient un seul siège ce sera un accomplissement", a déclaré Julius Malema après avoir voté.

    Mardi, il avait laissé la porte ouverte à une coalition avec d'autres partis d'opposition si l'ANC venait à être mise en minorité dans une grande métropole.

    Un revers du parti au pouvoir dans une grande ville serait un coup dur pour le président Zuma, déjà affaibli ces derniers mois par plusieurs scandales et par la situation économique morose de l'Afrique du Sud.

    "Une défaite à Port Elizabeth ou à Johannesburg, historiquement peuplées par des travailleurs noirs, serait profondément symbolique pour l'ANC. Le président serait alors beaucoup plus vulnérable", prédit Judith February, chercheur à l'Institut des études de sécurité (ISS).

    Les résultats dans les principales villes devraient être connus dans la journée de jeudi.

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